25.4.09

Le village au 150 coiffeurs...


En Pologne, les Allemands se font raser (presque) gratis

Un village polonais situé à la frontière avec l’Allemagne fait fortune dans la coiffure. Les voisins allemands y accourent, profitant de tarifs plus attractifs que chez eux. Pour l’instant, explique le quotidien Süddeutsche Zeitung.

Dans le village polonais d’Osinow Dolny, les mots “shampoing, coupe, brushing, 10 euros tout compris” sont probablement les termes d’allemand les mieux connus des quelque 200 habitants, parmi lesquels 150 exercent la profession de coiffeur. La plupart du temps, les occupants des 35 chambres, hangars ou garages transformés en salons de coiffure travaillent pour une clientèle allemande. Les habitués ne viennent pas seulement de la région frontalière [de l’autre côté du fleuve Oder] mais aussi de la ville d’eau de Bad Freienwalde, voire de la capitale berlinoise, à 70 kilomètres de là.
Aucun coiffeur allemand ne peut soutenir la concurrence. Le village affiche probablement la plus forte concentration de salons de coiffure au monde. La moindre façade ou cabane de jardin porte une enseigne où clignote le mot “coiffeur”.

"Il y a plus de salons de coiffure que de maisons”, déclare Julianna Swierczynska, qui fut l’une des premières à ouvrir boutique, voici quatorze ans. Les Allemands ont commencé à faire leur apparition juste après la construction du pont sur l’Oder, dans les années 1990. Ils traversaient la frontière pour faire le plein et acheter des cigarettes bon marché. Beaucoup demandaient s’il y avait des coiffeurs dans le village. “Au début, nous les envoyions vers un village voisin et puis les premiers salons ont ouvert”, se souvient la propriétaire du salon Ada. Depuis, les coiffeurs font florès à Osinow Dolny. “A l’origine, je travaillais avec deux personnes, aujourd’hui j’en emploie quatre, sans compter trois apprentis”, explique Mme Swierczynska. Le salon propose des coupes à 10 euros pour les femmes, 4 euros pour les hommes. On paie en euros, le zloty polonais n’a plus cours ici.

Source "Le courrier international"

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